la liberté en bédé

J’ai toujours dessiné, mes professeurs à l’école, mes collègues de travail aux réunions, les gens dans la rue.

 

J’ai montré mes croquis à des amis et à beaucoup de gens sérieux. Ça les a amusés, ça les a distraits mais ils ne voyaient pas l’intérêt de passer son temps à dessiner alors qu’il y avait tant de travail important à faire. Tant de livres intéressants à lire et à écrire.

 

Il y a bien longtemps, quand j’étais encore plus jeune j’ai lu dans un livre qui parlait de l’essence et la signification de l’art illustratif « … je voudrais bien dessiner le contenu de ma « philosophie de la liberté » Il existait donc un philosophe prêt à prendre les arts plastiques au sérieux ?  Illustrer un texte qui se suffisait à lui-même ? Mes croquis en marge de livres allaient s’inscrire dans une tradition et un savoir-faire qui remontaient jusqu’à l’Egypte ancienne ? Toutefois, en plus de 100 ans, personne à ma connaissance, n’avait ouvert la voie en ce sens. Je me suis donc senti bien seul pendant de nombreuses années.

 

 

 

Alors imaginez ma surprise, lorsque j’appris que la Maison Rudolf Steiner de Berlin organisait une exposition précisément sur ce thème. J’ai répondu de plein cœur à cet appel, j’ai exposé quelques dessins que j’avais conservés et j’en ai fait de nouveaux pour cette occasion. Et, en regardant les autres exposants, j’ai réalisé qu’il y avait des millions de personnes de par le monde qui savaient dessiner, qu’il y avait des milliers de personnes qui avaient étudié la philosophie de la liberté. Mais que dans le domaine de l’illustration de texte, il restait beaucoup à faire. Nous sommes à l’époque où l’image est partout présente, où images et textes vont de pair. Cela ne tenait qu’à moi d’aller jusqu’au bout de mon idée, en toute liberté et de me mettre en route par pur amour de créer.

 

 


La citation complète de Spinoza 1674 qui se trouve dans la philosophie de la liberté de Rudolf Steiner chapitre 1 (1918) serait: Car, quoique l'expérience nous enseigne que les hommes sont très peu capables de modérer leurs désirs et que, lorsque des passions contraires les agitent, ils conçoivent le mieux et font le pire, il n'empêche qu'ils se tiennent pour des êtres libres, et ceci parce qu'ils ont des désirs plus forts les uns que les autres, et parce que maints de leurs désirs sont émoussés par le souvenir de quelque autre chose à laquelle on ne prend pas bien garde.


ce que la liberté n'est pas...

en 1916 dans les années de guerre Rudolf Steiner a donné des indications comment nous pouvons penser la liberté face à la nécessité.

que dirait il aujourd'hui?